Le dessinateur EFIX  et Jean-Pierre LEVARAY pour le texte-scénario, sortent cette belle BD en 2007 (d'autres suivront par la suite dans la même veine). Ici, les auteurs dressent sobrement et magnifiquement un portrait fidèle et réaliste d'une classe ouvrière à la fois résignée et révoltée. Des ambiances, des humeurs, des espoirs, des désespoirs, les réalités du quotidien ... 

A noter, les deux auteurs connaissent très bien le sujet, puisqu'ils ont été longtemps ouvriers, avant de modifier leur parcours dans la BD et l'écriture. 

Résumé ..... "Tous les jours pareils. J'arrive au boulot (même pas le travail, le boulot) et ça me tombe dessus, comme une vague de désespoir, comme un suicide, comme une petite mort, comme la brûlure de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons, et des collègues que, certains jours, on n'a pas envie de retrouver. Même pas le courage de chercher un autre emploi. Trop tard. J'ai tenté jadis... et puis non, manque de courage pour changer de vie. Ce travail ne m'a jamais satisfait, pourtant je ne me vois plus apprendre à faire autre chose, d'autres gestes. On fait avec, mais on ne s'habitue pas. Je dis "on" et pas "je" parce que je ne suis pas seul à avoir cet état d'esprit: on en est tous là... " 

 dans toutes les bonnes bibliothèques, ou directement dans la maison d'édition 

 Une pépite de reportage, avec la musique qui va bien  !!

Dans l'ambiance exceptionnelle du Tourist Trophy de l'Ile de Man, ici en 1958, on reconnaît des belles machines et quelques pilotes, comme par exemple John Surtess ... !

Et en plus, comme aurait dit Pierre Dac ... c'est en couleur ! 

Quelques belles images du regretté Patrick Pons, le pilote Français talentueux aux nombreuses victoires durant toute la décennie 1970-1980, entre la coupe Kawa, les nombreuses places dans le top 5 en Grands Prix, le titre de Champion du Monde 750 en 79, la victoire aux 200 Miles de Daytona... 

Malheureusement il disparaît, à l'age de 27 ans, lors du GP d'Angleterre en août 80. 

Nous sommes en juin 1978, Mike Hailwood a 38 ans et il vient de remporter le TT une semaine auparavant au guidon de sa Ducati ... après une dizaine d'année de "retraite" pendant lesquelles il fut pilote automobile. 

A Mallory Park, un petit circuit de 2,2km la Ducati n'est pas la plus rapide, ni la plus vive, mais "Mike the Bike" la mène à la victoire dans un style inimitable d'une efficacité redoutable, devant les 4 cylindres japonais pourtant plus rapides en vitesse de pointe. 

Cette course est particulière, car se déroulant quelques jours après le TT, on la nomme "la course des survivants" ... 

Une de ses dernières courses, qui, comme les titres de champion du Monde et ses victoires au TT, a participé à la légende. Mike Hailwood est mort dans un accident de la route, un camion écrabouillant sa voiture dans un virage, trois ans plus tard, en 1981.

Rory Simpson est une pointure reconnue dans le monde de la moto et de la marque Ducati. Le personnage est haut en couleur, fou de Ducati et de Mike Hailwood. Son itinéraire, ses anecdotes, son humour, son professionnalisme le rendent unique.

Un très bon moment ... https://www.liberiders.tv/2018/11/21/ducati-mike-hailwood-by-simpson-mecanique/

On note au passage que sur le site liberiders on trouve plein de vidéos sur le monde de la moto 

Rien à voir avec un livre sur la mécanique, puisque Robert M Persing, philosophe et écrivain Aùméricain (1928-2017), raconte ici son complexe parcours de vie à son fils lors d'un long voyage effectué ensemble à travers les USA, sur sa Honda CB77 Superhawk de 1964.

Publié en 1974, ce travail d'introspection et de réflexion, nous fait partager la relation père-fils particulière qui accompagne les moments forts de la vie, ainsi que toutes les pensées générées pendant les heures de routes à moto, sur les petites routes où l'on fait parfois de belles rencontres... 

Dans toutes les bonnes librairies ou bibliothèques municipales, belle lecture et émotions garanties 

 "A moins de prendre plaisir à hurler, on ne tient pas de grandes conversations à moto. On s'ouvre au monde, on médite. On regarde, on écoute, on flaire le temps, on se souvient. On pense à sa machine, au paysage traversé, à une foule de choses.

... Ce que j'aimerais, c'est pouvoir parler dans ce livre de toutes les idées qui, sur la route, m'ont traversé l'esprit. Nous sommes toujours tellement pressés que nous n'avons pas souvent l'occasion de parler. Jour après jour, on reste à la monotone surface des choses. Les années passent, et on se demande comment elles ont pu se succéder Si vite, et on les regrette. Maintenant, j'ai le loisir de parler, et je voudrais en profiter, approfondir ce qui me paraît important."

Ah ces fameuses Mob, sans qui, pour la plupart d'entre nous, nous n'aurions peut-être jamais goûté à la première ivresse de la vitesse et de la liberté, le nez et les oreilles au vent !! 

Le genre d'émotions inoubliables, comme souvent les premières fois ... 

Puisqu'on fête, en cette année 2019, les 70 piges de la naissance de la Mobylette produite par Motobécane, voilà un succin retour sur l'histoire et la carrière de celle qu'on appelle affectueusement "La Mob", au point d'intégrer son petit nom dans le langage français courant. 

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Historiquement, la SICAM nait d'abord en 1920 et construit des 175cc MB1 à Pantin (93), puis sur le même site, en 1924 est crée Motobécane qui sort donc sa première Mobylette en 1949 :  l'AV3.

Suivront toute une série d'AV, de l'AV 31 à l'AV59 jusqu'à la fin des années 60. On les reconnait facilement grâce à leur cadre tubulaire assez fin et leur réservoir placé sous la selle.

En 1954 c'est le Mobymatic (changement de vitesse automatique) et déjà en octobre 1955, on fête la sortie de la millionième Mobylette !  

Deuxième période, les cadres des Mobylettes sont des cadres coques avec petits ou gros réservoirs, ou en tôle emboutie, En 1957 (jusqu'en 2000), c'est l'arrivée de la célèbre "bleue" l'AV88, le cyclomoteur le plus vendu dans le monde (jusqu'en 90) avec l'embraye automatique, le Dimoby. 

En 1960, on remarque la Chaudron AV89, reconnaissable entre toutes avec sa couleur cuivrée.

 Notons aussi les série 40 (jaunes, oranges, vertes ou grises) qui ont eu un grand succès dans les années 70, le Caddy coloré également, le 7 avec le réservoir sous le porte bagage arrière, le tout petit Mobyx à la mode ... 

Pour compléter n’oublions pas la période où Motobécane produit parallèlement des mob avec cadres à moteurs suspendus (à partir de 1965)... ce sont toutes les SP. 

Soulignons également la double production en tous points similaires avec Motobécane, à savoir 

  Pour finir, avant que Motobécane ne devienne MBK en 1983, n'oublions pas la série 51 dont le succès s'est poursuivi sous la nouvelle marque MBK. 

 Epilogue : au total ce seront près de 14 millions de Mob qui seront commercialisées un peu partout dans le monde, faisant ainsi de la Mob une icone Française familière dans de nombreuses familles fidèles à la marque de Pantin... 

 le catalogue complet

(merci "Les Mobylettes Motobécane" )

Ci dessous un témoignage de l'ambiance qu'on trouve sur cette belle rencontre de passionnés de moto et de side-car que sont les Trophées Gérard Jumeaux... pas triste, tu vas voir  . Pour rappel, cet événement a lieu tous les ans, depuis la disparition en 1994 de ce pilote plein de talents sur la piste et en dehors de la piste. 

 mode d'emploi

Participants aux Trophées, spectateurs ou pilotes, apprenez à être au top pour vous délecter pleinement de l'évènement… Avant le grand raout de la mi-septembre sur le circuit Carole, une petite préparation s’impose. Afin de ne pas être pris au dépourvu, il convient d’emporter le matériel suivant :

1 tire-bouchon ; 6 boules de pétanque ; 1 paire de boules Quies (ou 2 tampax calibrés aux conduits auditifs) ; 1 plaquette de pastilles anti-ronflements ; 1 paire de jumelles (ou un labrador pour les mal voyants) ; 1 vache laitière (pour qui souhaite du café crème le matin) ; les œuvres complètes de Mikhaïl Bakounine (imprimées sur papier velin - orangé pour faire plus joli) ; 1 bilboquet (pour s’occuper entre deux sessions)…

Rappel important du code de conduite intérieur, il est formellement interdit de franchir un dos d’âne après avoir pris une purge ; de rouler sur un nid de poules en présence du coq ;  et de stationner sur les pieds des agents de police ou sous la jupe d’une pendue.

Réclamations : Tout litige sera arbitré sur un ring de boxe afin d’éviter d’interminables palabres inutiles.

Pots de vin : Horace 1er, empereur de l’Association, reçoit les généreux donateurs aux heures ouvrables de l’apéro. Une dérogation « heure du digestif » peut être accordée pour tout cadeau d’une valeur supérieure à 10 000 euros.

Attention, en cas de pluie, la manifestation sera reportée jusqu’à l’arrivée d’un soleil radieux, soutenu par une légère bise rafraîchissante. L’accès au circuit est complètement gratuit pour les nonagénaires accompagnés d’au moins un de leurs parents... et toute sortie du circuit est définitive jusqu’à la prochaine entrée.

Et si avec tout ça vous n’êtes pas heureux aux Trophées Jumeaux sur le circuit Carole de Tremblay en France, mettez-vous plutôt au macramé ou à la philatélie.

  Bons Trophées Jumeaux !

En 1978-1979 Thierry Sabine (1949-1986) propose le Rallye Paris-Dakar aux pros mais aussi aux amateurs. Au fil des ans l'organisation est de plus en plus importante, et au gré des évolutions ce rallye existe toujours. 

Sabine disait que c'était un défi pour ceux qui y vont, et du rêve pour ceux qui restent... 

la CB750 Four naît en 1968 et apparaît en 1969, produite par Honda qui a acquis depuis quelques années une grande compétence avec les nombreux succès de ses multi-cylindres compétitifs en Grand Prix. 

Cette moto suscite dès son annonce le plus vif intérêt. Pensez donc un beau moteur propre avec 4 cyl en ligne, un démarreur électrique, un frein à disque, 4 pots d'échappement, des chromes et des jolies couleurs ! C'est une moto à l'esthétique réussie et qui ne laisse personne insensible !

Les premiers essayeurs louent les qualités de la moto et la victoire au Bol d'Or dès septembre 69 d'une "4 pattes" pilotée par les jeunes (19 ans) Michel Rougerie et Daniel Urdich ... tout cela forge la réputation de ce modèle vite très apprécié par les motards. 

Pendant plus de 10 ans, le mythe 4 pattes c'est une quinzaine de modèles (dont certains ne furent pas importés en France). Aujourd'hui, on fête les 50 ans de la Four, et il n'est pas rare d'en voire encore des belles rouler !

Les restaurateurs font du bon travail, et les plus belles coûtent maintenant une blinde ...

Evidemment, ce n'est plus la "grosse" moto de l'époque, elle est même modeste avec ses 67cv mais on reconnait encore aujourd'hui ce qu'elle a apporté en modernité au monde de la moto ! 

On notera la carrière et les succès des Four affûtées par l'usine et les préparateurs (Japauto, Martin, Rickman, ...) dans de nombreuses épreuves : Daytona, l'endurance, etc ... Elle sera abondamment utilisée dans le monde entier, customisée, chopérisée , attelée, café-racérisée ... et produite au total à plus d'un demi million d'exemplaires.

Qu'on soit un peu  "connu" ou anonyme et cependant populaire ( ici, Roland, qui n'a pas fait carrière dans la chanson...) la Four s'ancre dans notre culture collective !  

Bon, on notera aussi que c'est avec la "4 pattes" qu'à l'époque l'industrie Japonaise écrabouillera (!) la Britannique, notamment parce que dans la foulée de Honda tous les constructeurs adoptèrent le 4 cylindres face à la route. .                                     

   en savoir un peu plus     ...   et encore       et encore un peu               

     la CB750 Four grandiose du Joe Bar Team ...  évoque la personnalisation qui a fait le succès des accessoiristes (pots 4/1, selle sport, guidon bracelets ...) participants à leur façon à la dynamique nouvelle du monde de la moto.  

Les années passent, la concurrence est féroce et pour garder une place de leader, Honda remplacera la 750 Four par la CB900-F Bol d'Or en 1979, soit juste 10 ans après la naissance de la "Moto du Siècle".