Voilà un sérieux client qui roule un peu partout, et qui nous fait partager sa passion et quelques routes, un peu partout en Europe, mais aussi dans la région qu'il affectionne particulièrement, le Pays Basque.

Des cartes, des itinéraires détaillés, des commentaires et des photos magnifiques, ainsi que quelques  menus ... Merci Lucien  !! 

découvrir les Routes de Peio ici

 

Je retrouve 3 compères du forum BCBG  (Bonneville Cool Biker Group) pour une p'tite rencontre en Puy de Dôme (63).

Ambiance chaleureuse (et bien arrosée, au propre comme au figuré ...) partagée avec J-Y. du 28 ( HD), J. du 31 (Bmw GS) et G. du 92 (T100). Pas sectaire, le forum Bonneville accepte les autres marques ... encore heureux d'ailleurs, puisque le taulier du forum est en HD !

Une après midi ensoleillée nous a permis quand même de faire une très belle boucle dans la région du Sancy, enchainant les courbes et les petites routes qui vont bien. Quel plaisir d'enrouler proprement, le nez au vent et les yeux qui brillent ! 

Comme d'habitude, la T120 fait le boulot à merveille, je me dis même qu'avec les milliers de km engrangés, elle est maintenant plus souple au niveau suspension et selle.  Evidemment rien à voir avec le confort style "pullman" de la GS, mais avec une philosophie moins "soft", son caractère atypique me plait de plus en plus.  Avec elle, un rapide A/R (même humide !) tel que celui là me ravit complètement !

Situer La Bourboule (63)

 

 

Edition chaleureuse mais humide tout le WE ...aux Millevaches 2023 !

Les Oléronnais Yannick (500TR Triumph de 1955) et mézigue, rejoignent le groupe des potes Angevins du côté de Limoges : Stéphane (1290 KTM) Ethan (MT-09 Yamaha), Jérémy (HD Low Rider), Florian (Honda 1100 Africa-Twin), Simon (650 V-Strom), Julien (Ténéré 700 Yamaha).

Ces retrouvailles et la pause repas qui va bien (à Feytiat ,sur la route d'Eymoutiers) donneront le ton du WE . On sait que ça va être trempé, mais on sait aussi qu'on va bien rigoler et qu'on va passer un bon moment autour de ce qui nous rassemble : la passion de la moto !

Alors les anecdotes motocyclistes de l'année passée s'enchainent gaiement, tandis que comme les peuplades nomades on tente de s'abriter de la pluie et on entretient un beau feu dans le braséro en tôle. La popote n'est pas étoilée ici, et on bricole avec tout ce que nous avons apporté dans les sacoches. Mais c'est clair, on ne manque de rien ! 

Quelques intellos diront qu'on est sortit de notre zone de confort ! Moi j'dis qu'on est rentré dans notre univers de motard, humblement et tout simplement... avec cette petite touche étrange d'anticonformisme, d'aventure et de liberté qui va avec.  

L'équipe du Moto Club Meymacois a bien fait les choses, et il faut les saluer ! L'abreuvoir est en permanence fonctionnel, le bois est cette année en quantité suffisante, et les bénévoles toujours disponibles !

Je souligne que si l'an dernier j'avais regretté que des bô gendarmes étaient venus parader parmi nous sans que cela soit nécessaire (et j'en avais fait la remarque aux organisateurs) ... ouf, cette édition fut épargnée par cette présence permanente qu'on nous propose maintenant partout au nom d'une prétendue insécurité toujours plus menaçante ... 

Coté route, cette édition me restera en mémoire. A l'aller, Yannick me propose un itinéraire que je ne connaissais pas. Il le prenait régulièrement avec son Kreidler dans les années 70 !

Aujourd'hui, son ancêtre Triumph file à allure régulière et pépère (80kmh), mais au final on avance très bien !

Le retour, sous une drache bien fraiche depuis Limoges, fut plus original ... car c'est à ce moment la que la TR  s'arrête. Yannick sors les outils mais rien n'y fait. Je vais le tracter avec la Bonneville à 10 à l'heure, jusque devant un gros bar restau, ou les tauliers acceptent que la TR soit garée discrètement derrière. On dépose aussi quelques sacs et les guitounes, et j'embarque Yannick, direction Oléron en direct  !

Devant chez lui, transi de froid et bien trempé, Yannick descend de la bécane et s'écroule au sol... ses jambes engourdies comme c'est pô possible ne le tiennent pas suffisamment !!. Lundi matin, il ira chercher sa moto avec sa p'tite camionnette ! Sa mésaventure restera un souvenir original, et notre arrivée chez lui un grand moment, qui me fait bien marrer encore aujourd'hui.! 

 

Notons qu'à quelques kilomètres de notre panne, c'est un pote à Yannick qui tombait en rade aussi, avec une 500 Bullet (Royal Enfield) des années 60 ... Zut et damned, les anciennes n'aiment vraiment pas du tout l'eau !!! 

Un grand salut aux jeunes Angevins qui pensent déjà à la prochaine édition !

Vive la moto !! 

 

  

 C'est  aux Etats Unis, qu'ont lieu chaque année début mars, la Speed Week et la Bike Week de Daytona , dans l'état de Floride. 

En 1998, c'était du 27 février au 8 mars,.. et j'y étais !  

Cette ancienne photo (1948) nous montre une partie du circuit historique tracé moitié sur la plage, moitié sur la route.  De tous temps ce circuit a accueilli des courses auto ou moto (depuis 1937).

Aujourd'hui, c'est sur un circuit "moderne", à l'intérieur des terres, que se déroulent les compétitions.

 Pour les motos, les 200 Miles sont l'épreuve reine de la semaine. Semaine où se déroulent en alternance des courses, des essais, et du moto-cross (au centre du circuit qui a une forme d'ovale "triangulaire", avec 4 chicanes pour ralentir un peu et agrémenter avec quelques virages... 

Les 200 Miles sont célèbres ici, puisque la liste des champions vainqueurs (et/ou participants) est impressionnante : par exemple, Saarinen, Pons, Roberts, Hailwood, Agostini, Lawson, Rainey, Duhamel, ... 

 

Outre le tracé ovoïde de cette piste construite à l'intérieur d'un stade géant, on connait surtout son célèbre  "banking", là où la piste est assez relevée à l'extérieur de la courbe (31° d'inclinaison !!), autorise des grandes vitesses, et est assez spectaculaire. On se souvient de la terrible chute de Barry Sheene en 1975, à près de 300km/h.

(ci contre, Kenny Roberts en 1977)

 

Cette Speed Week est le prétexte de l'un des deux plus gros rassemblements de bikers (l'autre étant à Sturgis dans le Dakota du Sud) aux Etats Unis ... la Bike Week !

 

 Venus de partout, par avion mais aussi par la route, souvent chargées sur des vans, ce sont des milliers de belles et brillantes machines qui viennent parader dans Daytona et ses alentours.   .

 

 La ville de Daytona Beach, est une cité balnéaire réputée pour son climat, ses plages et ses grosses fêtes qui voient les Américains se lâcher complètement, comme des gamins qui sortent en récré. Attention, la police locale veille, et il est évidemment interdit de boire et d'être ivre dans la rue, de conduire sans casque, de rouler au dessus des limitations, de ramasser une orange sur le bord de la route... (y'a du vécu ! ) 

 

Cette semaine complètement est folle, entre le défilé incessant de bikers sur la plage, ou qui montent et descendent l'avenue principale (Main Street), la visite des lieux cultes, la découverte des environs, la visite de Cap Canaveral, ... les highways, les énormes et jolis camions, les énormes Boss-Hoss V8 et tous les délires mécaniques ...

 

Toutes les excentricités sont possibles, certaines tenues vestimentaires sont étranges, et certaines femmes sont assez dénudées ... Notons que les Américains me semblent assez compliqués, dans un rapport complètement macho par rapport aux nanas exhibées et instrumentalisées, et hypocritement puribonds ... Pourtant, à moitié à poil, elles te servent des bières, te font le plein d'essence ou te lavent ta monture, et montrent leurs seins à leur balcon (chaque téton étant obligatoirement masqué par une pastille autocollante) !

 

Ah ces Boss Hoss, à la fois très impressionnantes et difficilement imaginables sur mes p'tites départementales, en plus d'un appétit monstrueux . Bon, j'ai roulé avec une HD Dyna et sur un V4 Royal Star !

Un petit mot sur les mises en scène, sur le spectacle permanent, et sur l'état d'esprit que je qualifie d'assez "adolescent", trouvés là bas. Le public semble friand des très très grosses mécaniques, des bars exotiques où les filles se contorsionnent pour quelques dollars, des cascades dans les spectacles où les caravanes en plastique explosent bruyamment avec des feux d'artifices avant que les bécanes ne les traversent sous les applaudissements ... ,  

 Curiosités-originalités "vendues" tous les ans dans nos revues spécialisées qui nous font rêver, le Démolition Derby est en fait un pathétique spectacle ou 3 gus démolissent des vieilles Japonaises à bout de force, et le "célèbre" arbre où pendent 3 ruines Japonaises est petitement ridicule, mais il fait la pub du bar.  Bof bof quoi, les mythes s'effondrent ! 

  

 

Certains ont de drôles de façons de stationner sur la plage ... Comme sur Main Street, les allers retours sur la plage sont incessants et riches de diversité ! 

 

Entres autres attractivités, citons tous les bars avec concerts de rock, les immenses orangeraies, les marais infestés d'alligators, et la visite de Cap Canaveral complèteront le séjour. Impressionnante navette spatiale dont les dessous tapissés de tuiles (permettant une rentrée dans l'atmosphère à très haute T°) font assez "bricolage" ... 

Au total, c'était un superbe voyage au pays de la démesure, plein de belles surprises et de questions ...  qu'on m'avait offert pour mes 40 piges via une formule Moto-Journal (avions, hôtel, pass circuit).  Merci encore à tous, famille, amis motards et ami

En cours de balade, sur les routes, tu trouves souvent des endroits et des gens merveilleux, dont tu te rappelles toute ta vie ... Un jour, ce fut le cas, sur la route qui nous a menée à la concentration des Millevaches, je crois qu'il y a tout juste 10 ans, et voilà cette histoire.  il était une fois 3 complices, Stéphane (Kawasaki Z1000-SX ... noire), Pascal (BMW R1200-R ... noire) et mézigue (BMW R1150-GS ... noire aussi !), partis de bon matin au départ d'Angers (49) en direction de Meymac, en Corrèze (19). 

Ca pique à cette époque (on est à la mi décembre), mais le froid n'arrête pas le pèlerin, d'autant qu'on est tous les 3 bien équipés ... alors on roule à très bonne allure, évidement sur un itinéraire choisi fait de routes secondaires viroleuses et non radarisées (pour vivre heureux, vivons cachés ...!).

En chemin, vers 14h00, on décide de faire une ultime pause comme on les aime bien, c'est à dire pour se réchauffer la panse, simple et copieux ! Faut pô déconner quoi !

 

Le "hasard" nous fait arrêter à Gentioux, à 40 bornes seulement du but, les motos stationnées entre le célèbre monument aux morts du village, et le "Bar du Monument", où va se dérouler l'acte majeur de ce récit. Pour imaginer mieux la scène, j'ajoute qu'il fait gris et que des amas de neige parsèment la placette et les caniveaux ! Evidement, aucune âme qui vive aux alentours ...

 

Pour la petite histoire, ce fameux monument est érigé là, non pas comme tant d'autres à la gloire de la guerre, mais en hommage aux orphelins qui y survivent, avec l'inscription "Maudite soit la guerre". Inutile de préciser qu'on est là sur un haut lieu du pacifisme et de l'antimilitarisme ... que les libres penseurs venus de tous pays viennent fêter régulièrement. Des sentiments que nous partageons volontiers ...  Etre ici aujourd'hui, et pousser la porte du Bar du Monument est déjà un délicieux moment partagé !

 Et là, c'est le choc !! Tu es carrément en 1950, tu rentres dans un troquet qui est dans son jus, sans fioritures ni gadgets inutiles ... Le poêle à bois ronfle au centre de la salle, et son tuyau longe le plafond pour sortir dans le mur. Le comptoir et les 6 petites tables sont en formica, la lumière est ni trop ni pas assez, ça sent bon la chaleur du poêle et une odeur de cuisine vient nous titiller grave !!

"Bonjour Madame, on peut manger un petit morceau chez vous, malgré l'heure tardive, svp ? " 

"Installez vous dont, je vous prépare ça tout de suite ! "

La patronne va vite fait dans sa cuisine, revient et nous met 3 couverts, pendant que nous nous dessapons des gros blousons, cache cous et cagoules de trappeurs canadiens ... C'est qu'il fait bon ici, et on se sent bien tout de suite !! 

Après une sacrée bonne tartine de rillettes, "Allez, vous allez m'en dire des nouvelles "... voilà les 3 assiettes bien garnies d'une potée fumante du tonnerre de dieu, du gros pain, un quart de rouge et que du bonheur !! T'as pas le choix, c'est ça aujourd'hui épicétou !! 

 Les conversations s'engagent naturellement :  où allez vous, pourquoi faire, mais vous êtes fous, ah mais vous êtes courageux quand même, quoi vous dormez sous la tente, vous venez d'où, vous avez pas trop froid, on a déjà eu beaucoup de neige et vous ferez attention car il y en encore hein ? Et vous, ça fait longtemps que vous êtes installés à Gentioux ? Il doit y avoir du monde à la belle saison, c'est vachement beau par chez vous ,l'est chouette le monument, on l'aime bien, autant que votre potée et le p'tit rouge qui va bien avec...  

Mais attends, c'est pas l'tout : la dame a 2 copines, installées à une table dans l'coin de la salle !  Plusieurs fois la semaine, c'est le club de tricot qui se rencontre au chaud ici, et si l'ambiance est à la rigolade, y'a quand même de la production : écharpes, bonnets, mitaines et petites décos faites au crochet ... Bref, de la belle ouvrage, vendue pô chère, au profit du club des anciens du coin ! 

 C'est ainsi qu'une petite écharpe rouge façon boa french cancan en dentelle, ornera fièrement l'avant de la GS pendant tout le WE ! Les conversations s'éternisent avec les 3 dames, pleines d'humour et d'intérêt pour les uns et les autres ; assurément, une belle rencontre avec de belles personnes !  Mais les bons moments ont forcément une conclusion, et il est temps de se quitter !

Au revoir et bonne continuation, et merci pour tout, et pour ce moment partagé ensemble !!

Je vais t'dire, ragaillardis et chauds, vers 17h00 on a repris la route vers Meymac, avec quelques portions de routes blanchies par le gel et la neige ... et c'était magnifique, à la lumière de nos phares !

Après le WE aux Millevaches fut très chouette aussi ...  mais c'est une autre histoire !!

Vive la moto !!!

 PS : revenons sur terre, car depuis, le Bar du Monument n'est plus, remplacé par un restau ("La Colombe" tenu par des Belges très sympathiques, une fois !) ... J'imagine que les ambiances seront différentes, même si le taulier joint par téléphone s'est révélé très accueillant et bon enfant !

PS2 : une énorme pensée pour la patronne du Bar du Monument, Evelyne Benkedache, trop tôt disparue en 2016 ... cette dame formidable qui nous avait si bien reçus, avec qui on a partagé un moment inoubliable.   RIP Evelyne !! (info chopée dans le journal "La Montagne" de l'époque)

 

 

 

Au mois d'Août, je mets les bouts vers le grand Sud-Ouest... la T120 graissée et harnachée, direction le Tarn et Garonne (82) où je vais saluer des potes, puis l'Aveyron (12) et le Gers (32) !

Les petites routes qui s'enchainent sont extraordinaires et les paysages sont magiques !  Entre Albi et le Larzac, les étendues de champs de chaumes jaunes sur les coteaux sont  semblables aux somptueux paysages traversés dans certaines régions désertiques d'Espagne !

Je passerai trois jours sur le plateau du Larzac, participant au festival Les Résistantes 2023, où je vais croiser quelques motards-es (salut aux 2 Barcelonaises en ER5 !) et passer du bon temps avec des potes, à refaire un monde meilleur !

Inhabituel pour la saison, il y a un vent glacial qui souffle en bourrasques, et malgré de rares averses, les risques d'incendie sont très importants, avec les consignes de sécurité strictes que cela impose aux campeurs. 

Comme toujours, les routes du Gers m'enchanteront ! J'ai encore le sentiment qu'elles ont toutes été tracées sur les crètes des collines, et on en finit pas d'en prendre plein les mirettes, à quasiment 360° ! J'adore les villages, les arènes temporaires, la boulangerie discrète mais efficace, le troquet et sa terrasse pour 3 personnes 1/2 et son ambiance peinarde !

Nogaro et son WE consacré aux motos des années 50-70, m'assure un rdv 200% passion moto, avec ses paddocks ouverts et accueillants, son camping-parking à l'arrache. L'amour et le respect de la belle mécanique et de nos belles années de jeunesse sont là, et bien là, c'est clair pour tous ! 

Tranquille cette ambiance où nul ne redoute un débordement, genre ruptures et burns complètement inadaptés ... on sait tous pourquoi on est là, quoi. C'est pas une communion non plus, hein, et pas la passion pour quelques saintes icônes, nan, juste la passion pour une époque et des machines qui vivent et roulent encore, témoignages et symboles d'une liberté et d'un mode de vie où la moto avait une place particulière, porteuse d'émancipation et d'amitié.  

Cette année, j'ai opté pour un camping en solo sur la route d'Aire sur l'Adour, à Lelin-Lapujolle, le camping du "Soleil du Gers" qui propose un accueil plus que sympa, avec une petite restauration  familiale extra ! 

les journées Coyote

Situé au Sud-Sud Ouest de Grenoble, dans un grand triangle Grenoble (38) / Die (26)  / Chabeuil (26) se situe le massif du Vercors, dont le plus haut point s'élève à 2341m au Grand Veymont. Nous sommes dans les Préalpes, dans un lieu chargé d'histoire ayant abrité les résistants dans les maquis, pendant la seconde guerre mondiale.  

Avec l'ami Alain (GS1200 de St-Nazaire), ça faisait 3 ans qu'on avait pas roulé ensemble, et ce petit tour au printemps a coché pas mal de cases sur l'échelle des bons moments passés autour de la passion partagée de la moto.

Je souligne de suite un accueil royal chez Jean-Yves au gîte "Coté Vercors" de Lans en Vercors (gestion libre, tu fais ta popote, gite adapté pour les groupes et très confortable), une météo plutôt clémente, des cols, des petites routes de montagne pas trop fréquentées en milieu de semaine, une région splendide et accueillante.  

Ah les belles routes ... Déjà pour se rendre sur place, sur une diagonale Charentes Maritimes / Isère via les petites départementales repérées soigneusement sur les cartes . J'adore cet exercice excitant qui consiste à me faire un itinéraire prometteur où je sais par avance que je vais bien me régaler, et peut-être même me paumer une ou 2 fois...  Mon postulat global étant que de toute façon, ces risques d'errances ne sont jamais désagréables puisque je roule sur ma moto, peinard, et que j'adore ça !!

Alors, la carte dépliée sur la table, feuille, surligneur et crayon pour faire l'itinéraire, et hop, au boulot !

Après 4 jours de balade, les routes locales n'ont (presque) plus de secrets ... mais j'ai particulièrement apprécié le col du Rousset (voir 1° photo) avec son versant Nord, frais et luxuriant, et son versant Sud déjà méditerranéen, plus chaud et sec.  Les vautours qui tournoient alors dans le ciel en attestent ! Vive la moto !!!!!!! la Tromph fait le taf, bien sûr et je suis toujours sous son charme ! situer le massif du Vercors 

Hey les copains, on est en décembre, c'est l'hiver ...! Ah les belles routes ... quel régal de traverser les campagnes, de village en village, de s'arrêter là pour prendre un p'tit café, ici pour demander son chemin, là encore pour faire de l'essence ou pour un arrêt pipi en pleine nature, ou plus loin encore pour goûter à une pâtisserie locale ... ! 

"Vous allez où comme ça ?", "mais vous devez être gelé ...?" Comment dire en quelques mots qu'on attend ce we depuis quelques temps et que c'est un plaisir de retrouver des collègues et de croiser des inconnus ? Un sourire, des yeux qui pétillent et "oh non non, je suis assez équipé pour ne pas avoir froid, et puis vous savez, j'ai le cœur chaud !!" "merci à vous, bonne journée !" 

Bon, tu racontes pas tout :  la fébrilité de la veille quand tu harnaches ta moto et que tu as du mal à trouver le sommeil, le lever bien avant l'aube, les premières 60 bornes faites de nuit en écarquillant les yeux pour éventuellement éviter un sanglier qui traverse (une hantise !) et les picotements au bout des pieds froids (je le reconnais, c'est LE gros point faible de mon "équipement" actuel)...

Alors, on the road again !! 

 

Après Limoges, je retrouve mon ami Stéphane (1290 KTM), son fils Julien (T700 Yamaha), et ses 2 potes (d'Angers et Périgueux) en Honda Africa-Twin 1100 et 900 Tracer Yam. Le rdv fixé dans un p'tit restau qu'était bien sympa, on est simplement content de se revoir et de passer ce we ensemble, après les 80 bornes qu'il nous reste à faire. Cette année, grâce au départ de bonne heure, nous serons au bivouac avant la tombée de la nuit, même après avoir trainé un peu au premier lieu de pointage à Meymac.        

  Donc nous voilà de nouveau aux Millevaches , pour une belle édition 2022 du célèbre rassemblement hivernal (du 9 au 11 déc.) dans un nouveau site, toujours sur le plateau et la commune du même nom  ! Les hivers sont parfois rudes en Corrèze, et cette année c'est un froid vif et des sols gelés qui nous accueillent, à environ 900m d'altitude !

Pas de neige, mais pas d'humidité et pas d'ornières boueuses ; les accès du site sont bien préparés ; les prairies sont durcies par le gel, propres et blanches de givre comme tous les arbres aux alentours, c'est vraiment tout blanc et magnifique !

Bien évidemment, les nuits furent glaciales (-13°), les téléphones portables inutilisables (enfin diront certains !), les feux de camp superbes, les repas simples mais divins quand on est dans des circonstances et un environnement pareils (on a pas oublié les carburants), et les palabres passionnantes. 

Cette ambiance fleure bon l'amitié et la solidarité. On y croise des Européens venant de partout, on retrouve des potes (salut à Gilles en ST3 de St-Brieuc et aux collègues de Pons), et les prétextes à la discussion ne manquent pas, que ce soit en flânant dans le campement, ou à l'Abreuvoir toujours très animé et chaleureux !

Bon j'te cache pas que j'ai bien caillé la première nuit, donc après une petite virée à Ussel, samedi, où je me suis acheté 2 petites couvertures... ma 2° nuit fut bien plus confortable.  Au total, finalement, pas de conditions très très dures pour cette hivernale froide certes, mais surtout sèche (... on a vu pire de ce côté là ...) !

L'aller/retour a été fait comme d'hab, à travers champs par les petites départementales (les blanches sur les cartes) où qu'on est tranquilles ! A mon sens c'est le terrain idéal pour la T120 et son couple de camion qui rend heureux. 

situer Millevache

le Moto Club Meymacois : the Rare Birds 

  

Autour du WE des Journées Coyote (Nogaro-Gers), prétexte à la balade, je vais élargir l'itinéraire et le nombre de journées, et ce sont 5 jours plein de moto et de rencontres exceptionnelles qui s’enchaînent !

"Tout à travers champs" comme je dis toujours !! C'est à dire en prenant les petites départementales, une façon assurée de ne pas croiser de radars, de rouler peinard ou à un rythme parfois soutenu, tout en appréciant les courbes qui se succèdent dans des superbes paysages de campagne. Ma formule préférée !

Evidemment, je ne compte pas les heures, ni les kilomètres et les moyennes, et je fuis les contraintes qui voudraient s'imposer (les horaires, les réservations, ... ). Bon je sais quand je pars, mais je sais pas quand et où je m'arrête ; cette sensation de grande liberté est assez jubilatoire !

Bien sûr, je compose tout à fait autrement quand je roule avec les potes ... Ici je suis solitaire et je m'autorise toute improvisation ... alors, contact, et roule ma poule !

Direction la magnifique région de Saint-Antonin-Noble-Val (Quercy, Tarn et Garonne 82) où je retrouve des copines (merci pour l'accueil et la soirée les zamies), puis  en route pour Nogaro (Gers 32), où j'arrive alors que sont déjà installés la plupart des participants aux Journées Coyote 2022. Le campement est bien sympa et animé comme d'hab !

 Quel plaisir de retrouver l'ambiance passionnée pour les belles motos, sans tomber dans une nostalgie réductrice ! Plaisir  aussi de croiser des têtes connues, tel Gérard l'Alsacien (animateur du forum 1000S Moto Guzzi, dont il possède 2 des 47 exemplaires Français) qui est venu avec une superbe 900XJ (il y a 2 ans, il était avec sa RDLC 350), et d'autres authentiques frapadingues avec lesquels on pourrait passer des plombes à palabrer autour de notre passion commune.

Les complices se retrouvent de fraiche date (certains étaient au Troféo Rosso quelques semaines auparavant) ou de plus loin, 

 

Nogaro n'étant qu'à une poignée de bornes de la chaîne Pyrénéenne, c'est par là que ça me pousse maintenant, et je ne m'en prive pas !

Via Bagnères-de-Luchon (31), les cols se succèdent ensuite ... Aspin, Tourmalet,  un camping dans la vallée d'Ossau, le Soulor, l'Aubisque, et la boucle Espagnole par El Portalet, Sabinaningo, Jaca, Salvatierra de Esca, Burgui, Roncal, la Pierre-Saint-Martin, Arette, Oloron-Ste-Marie, et enfin Pau (64) pour un dernier camping.

Deux belles journées de montagnes, avec un énorme et mémorable orage de montagne avant de redescendre vers Oloron ! Un abri bus sera le bienvenu pour se mettre à l'abri des grêlons gros comme des œufs d'autruche !

Le retour à la maison, à partir de Pau et en repassant par le Gers, sur le même mode tranquille que pour descendre, me pris une autre journée merveilleuse !

Quel bonheur la Bonnie la Moto !!! 

  

 

 

 2900 bornes dans la semaine, avec des petites routes et une diagonale pyrénéenne Espagnole, où nous découvrons le désert des Bardenas !   Cliques sur les photos pour les agrandir.

 Le dépaysement total, que ce soit à moto sur les pistes caillouteuses ou sur les "sentiers" pédestres qui mènent dans des endroits colorés incroyables.

Attention, hormis quelques cairns le balisage est inexistant, et des touristes se perdent régulièrement.

  

    Il est facile de perdre ses repères, les reliefs  sont très escarpés, les "barranco" (saillies    profondes et tortueuses que les torrents creusent  durant les épisodes intenses de pluie au  printemps) barrent les "chemins" de fech-fech ou  de pierres roulantes...  

 

 

 

   

 

 

L'accès à certains monts est ponctuellement impossible, soit parce que les vautours y nichent, soit parce que les sentiers se sont effondrés ou ont disparu suite à un éboulement. 

 

 Pour la p'tite histoire, non loin de là, une troupe de vautours a dévoré le corps d'une femme (décédée auparavant, dixit le légiste) en à peine une 1/2 heure ... De vrais ''nettoyeurs'' les piafs !                              

         Des grands espaces sont cultivés. Au printemps la région est même assez verte  !  

Au centre du désert se trouve une zone militaire, où l'aviation ''full barouf'' bombarde des cibles régulièrement ... De ce fait, ''zone sensible'', il est interdit de bivouaquer dans la région, et l'accès des véhicules (même les enduros) n'est pas autorisé partout. La zone militaire est signalée, et très surveillée ... A signaler que les WE sont exempts d'exercices militaires, donc bien plus calmes !!

  

 La petite ville de Tudela héberge des centaines de cigognes, comme les pigeons dans nos villes !

 

Le désert des Bardenas se situe entre Pamplona et Zaragoza, à 2h00 d'Hendaye (64)

 

 Très bien situé, le camping ''Bolaso'' à côté du village Bardénas, à l'est du désert, est accueillant et confortable.

     

   

   

 

La bécane chargée, avec tout le matériel de camping pour 2 (tente, pneumatiques, duvets, 1 pliant, gonfleur) les fringues d'été, les chaussures, les 2 sacs-à-dos, les combardes de pluie, ...  

Configuration GT, vaillante et en pleine santé la Bm  !!

Ses bandes de peur en témoignent !!

  Que les routes sont belles !!

        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          pour trouver d'avantage d'infos sur le désert des Bardénas  

                                               ici une superbe vidéo 

                                                              là un beau reportage photo