C'est le HONDA Monkey  Z125MA, millésime 2020.

Ce concept de mini-mini-moto conçue initialement  pour se déplacer dans les paddocks et autour des circuits, date de 1961. Très longtemps produit seulement en 50CC, ses 50kgs de l'époque en avaient fait un jouet pour les petits Japonais.

Tout au long de sa carrière (juste interrompue quelques temps dans les année 2010) le Monkey ("singe") se verra décliné avec de multiples modifs et modèles. On note que c'est le demi frère ainé d'un Dax plus adapté à l'urbain. 

Le modèle du jour est donc maintenant gonflé en 125.  Avec 9,4CV, ses 107kg et ses pneus130/80 R12, l'ABS et tout le toutim, le Monkey aurait presque tout d'une grande ... mais en taille very small, tout comme sa consommation annoncée autour d'1,5L aux cent ! 

 un des premiers... on comprend mieux pourquoi les pilotes grimpés dessus étaient nommés des monkeys. Ce surnom donnera finalement le nom de l'engin. 

  Il s'agit des pilotes Français Christian LEON (1948-1980) et Jean-Claude CHEMARIN (1952- ), des stars modestes dans le monde de la course moto fin des années 70. 

Rien de moins que 3 victoires au Bol d'Or , 2 victoires aux 24H du Mans, 1 aux 24H de Liège, et des tas d'autres (MCF au Castellet, 8H00 du Nürburgring, Mugello, Montjuïc, Misano...), les ont mené 4 fois en tête du Championnat d'Europe d'Endurance  de 76 à 79) sur leur HONDA RCB. 

Le célèbre duo sévit sur les circuits jusqu'en 1980, année du décès accidentel de Christian LEON sur une piste d'essai au Japon, alors qu'il faisait des tests pour Suzuki.

Pour mémoire, quelques chiffres évocateurs pour présenter la jolie Honda RCB : 997CC, 125CV à 9500trs/mn, 172kg,  280km/h. Devenue une moto de légende ... le 4 cylindres en ligne est remplacé définitivement en 1983 par les V4. (RC30, RC45, ...)

Cette inscription dans la légende vaut aussi pour le duo de pilotes talentueux et humbles que recueillait la sympathie de nombreux motards Français, tous bien peinés par le décès de Christian Leon. 

C'est la SUZUKI 1100 GSX produite entre 1979 et 1981. Esthétiquement originale avec son phare carré et ses lignes soulignant l'aspect massif, la grosse 4 cylindre (refroidissement par air) de 100CV (lourde de 243 kg à sec) surpasse la concurrence dans la catégorie "superbike". 

Solide et performante, bien finie, la meule a du caractère mais est confortable, le tout expliquera son succès !

On note qu'à partir de ce bloc 1100, Suzuki déclinera une grande famille de GSX: E, EF, ES, L, G, R ...

C'est la SUZUKI 500 GS, produite entre 1989 et 2010, avec quelques évolutions (E, H, F) tout au long de sa longue carrière. Un bicylindre vertical de 47CV équipe la moto de 185 kg (tous pleins faits). La GS est réputée très solide, performante (entre 170 et 190 km/h) et endurante, simple et peu coûteuse à l'entretien ... 

Les bonnes motos faisant des carrières discrètes, cette GS aura au final un très bon succès commercial. La petite GS est prisée par les jeunes conducteurs, qui très souvent la connaissent puisqu'elle a été longtemps LA bécane préférée des moto-écoles.  On en voit encore plein sur les routes lointaines ... 

Son p'tit nom évoque un marsupial Australien ... c'est l'Italienne MORINI Kanguro 350, produite entre 1981 et 1989. Ce trail équipé d'un V2 4T de 26CV pèse 160kg à sec. Il a aussi été proposé en version 500CC le "Camel".  On est en plein trip Paris-Dakar et toutes les marques surfent un peu sur la tendance ... 

C'est l'Italienne MOTO-GUZZI Nuovo FALCONE 500 produite entre 1971 et 1975. Sur la base de la célèbre Falcone (1950-1954) abondamment vendue aux carabiniers et aux militaires, Moto-Guzzi tente l'aventure avec cette nouvelle Falcone, mais la moto est lourde (214 kg), et malgré des qualités moteur (un couple de camion) l'original mono horizontal de 26CV aura des performances modestes. 

Pour rappel, les belles Japonaises arrivent alors et dominent rapidement le marché de l'époque...

Il s'agit du célèbre cascadeur Etasunien Evel KNIEVEL qui sautait avec sa moto au dessus des bus et des canyons, après une prise d'élan qui lui permettait de s'envoler au bout d'un tremplin. ...  c'est aux USA, le spectacle éblouissant est mis en scène et bien orchestré, le cascadeur-show man est couvert d'étoiles, il fait frissonner les foules et réjouit les amateurs de sensations fortes.

Evel Knievel (1938-2007) a fait 36 métiers avant de faire ses spectacles-performances à moto, à partir de1966. Bon, il a réussi des gros coups, mais il s'est pris aussi des pelles mémorables pendant sa longue carrière. Il aurait lui même évoqué une cinquantaine de fractures ... et on ne compte plus les semaines et mois de coma. Y'avait pas de combinaisons avec air-bag à l'époque ... 

On retiendra du personnage, outre son culot, son professionnalisme, son goût pour les affaires, ses tenues vestimentaires extraordinaires et tout ce qui brille... et enfin son combat pour le port du casque (!) aux USA .  

Il arrête définitivement en 1980, ses 2 fils reprenant le business. 

quelques vidéos 

C'est une 1000 VINCENT Black Prince produite en 1954 et 1955. 

On note le beau cantilever (bien avant les Japonaises ...), le célèbre gros bicylindre 4T en V, le gros levier (sur le côté G) qui permet de mettre en place la béquille centrale en restant en selle, la solide et légère fourche "Girdraulic" anti-plongée ... et enfin l'ensemble du carénage total de la moto, avec notamment sa partie arrière articulée de façon à pouvoir accéder facilement à la roue et à la chaine. 

Avec ses 220kgs à sec et ses 55CV, la Black Prince est un peu moins rapide que la "Black-Shadow" ou la "Rapide" qui elles, tournent autour de 125 mph soit 200km/h.   

Pensée et voulue propre et pratique, cette Vincent a été conçue pour les riches Anglais désirant arriver au bureau aussi propre qu'en Bentley. La qualité (et le prix) de la machine lui vaudra d'ailleurs le surnom de  "Bentley à 2 roues". 

Historiquement, on note que la marque HRD crée par Howard Raymond Davies, nait en1920 et fait des motos avec des moteurs JAP. En 1928 Philip Vincent achète HRD, les motos évoluent, avec un mono 500 (la Meteor et la Comet) puis avec le bicylindre sur la base de deux 500 disposés en V. 

Longtemps appelées HRD, puis HRD-Vincent, puis Vincent-HRD ... les motos seront finalement désignées que sous la seule marque "Vincent". 

Des difficultés financières de la marque, et la concurrence des voitures des années 50, auront raison de Vincent qui arrêtera son activité fin 1959. 

............. on le sait maintenant, cette marque et ses modèles sont devenus rares et prestigieux, et font l'objet de spéculations et de transactions juteuses, comme des toiles de maitres. Si y'en a une (même en pièces détachées) dans la grange à Papy Marcel ... tu peux la mettre de côté  

C'est une CB HONDA SF1100 X-Eleven ...ou plus simplement "X11" 

Produite entre 1999 et 2002, la X11 reprend le 4 cylindres du sportif CBR-XX en le dotant "seulement" de 136CV (bridage à 106CV) mais avec un meilleur couple. Pesant 222 kg à sec, le gros roadster est aussi bien équipé qu'une sportive (cadre périmétrique alu, fourche et amortisseur, freinage, ...) et a toutes les qualités pour tailler la route de façon "musclée".. Esthétiquement originale et bien finie, la X11 a été un temps boudée, puis mieux appréciée en occasion quelques années plus tard...  Elle a maintenant  des proprios qui ne s'en sépareraient pour rien au monde.

On est exactement au Col du Pas de Peyrol (appelé aussi col du Puy Mary), là où la D17 rejoint la D680 ...à proximité immédiate du Puy Mary, un mont volcanique haut de 1783m qui fait partie des Monts du Cantal (15).  A cette intersection, on trouve une esplanade, un parking et un bistrot qui fait de la petite restauration. Ce site remarquable offre des beaux points de vue sur les alentours, et ses 3 accès sont bien sympas à moto ! 

Une région exceptionnelle pour les motards "tranquilles" qui la découvrent avec enthousiasme, tel Jean-No (Varadero1000), l'ami cycliste qui fréquente régulièrement les grands cols Alpins et Pyrénéens